L'ex-président de la Licra attaqué en diffamation par Philippe de Villiers

Publié le par Michel

L'ancien président de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), Patrick Gaubert, a comparu lundi devant le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation, après avoir attribué à tort des propos racistes à Philippe de Villiers.
Est incriminée une brève publiée le 3 septembre 2009 dans le Nouvel Observateur, sous le titre "Sarkozy, Villiers et les rats".

Dans cet article, l'hebdomadaire citait un communiqué diffusé le 13 août 2009 par la Licra et intitulé "Recyclage de de Villiers par la majorité présidentielle".

Le communiqué de la Licra faisait référence au rapprochement entre Nicolas Sarkozy et Philippe de Villiers à l'été 2009. Après les européennes, l'UMP et ses partenaires avaient en effet élargi au parti souverainiste de Philippe de Villiers le "comité de liaison de la majorité".

"C'est pour l'UMP cautionner a posteriori les propos intolérables et racistes de M. de Villiers sur ceux qui se reproduisent comme des rats", écrivait notamment la Licra dans son communiqué.

Des propos contestés par Philippe de Villiers qui dit ne jamais les avoir tenus.
A l'audience lundi devant la 17e chambre, Patrick Gaubert, présent à son procès, a reconnu que ces propos avaient été prêtés à tort au président MPF du conseil général de Vendée. S'il ne l'a pas dit, il aurait pu le dire, s'est-il toutefois justifié en substance.
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Philippe de Villiers "est un aristocrate", "un homme courtois qui aime la langue française", mais "il est malgré tout positionné à l'extrême-droite de l'échiquier français" sur les questions d'immigration, a plaidé l'avocat de M. Gaubert, Me Emmanuel Trink, avant de poursuivre: "Ce que je veux dire c'est que M. de Villiers dit exactement la même chose que M. Le Pen, mais avec plus d'élégance".

Une telle analyse "ouvre des puits sans fond en matière de presse", a ironisé le conseil de M. de Villiers, Me Alexandre Varaut, étonné qu'on puisse se justifier d'imputer à quelqu'un des propos qu'il n'a jamais prononcés. L'avocat en a profité pour rappeler qu'en 24 ans de vie politique, son client n'avait jamais été condamné pour diffamation ou injure.
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L'eurodéputé réclame 20.000 euros de dommages et intérêts.
Décision le 7 juin

Publié dans France

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C
<br /> C'est injuste d'attribuer des propos et donc une étiquette à quelqu'un sans connaître vraiment ses opinions;<br /> L'amende recquise est tout à fait juste; marre de se faire insulter par des gens soit disant "contre le racisme", quelle cohérence!<br /> <br /> <br />
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