Vendée. Le Puy du Fou s’alarme de l’implantation d’éoliennes

Publié le par Michel

Vendée. Le Puy du Fou s’alarme de l’implantation d’éoliennes

Plusieurs projets d’implantation d’éoliennes ont été signés dans le bocage vendéen. Une « menace » pour la survie de la Cinéscénie selon son fondateur, Philippe de Villiers, qui ne veut pas la voir tâchée de « lumières rouges ».

L’implantation d’éoliennes pourrait nuire à la poursuite de la Cinéscenie, spectacle nocturne du Puy du Fou, selon Philippe de Villiers, son créateur. Dans une lettre ouverte adressée « à tous les Vendéens », datée de ce vendredi 6 décembre, il parle de « prolifération à venir des éoliennes en Vendée », « d’invasion de ces turbines hors d’échelle » mais aussi « d’imposture ».

D’où viennent ces inquiétudes ? De deux projets, à Mouchamps et Chantonnay qui « dresseront un mur de clignotants rouges, polluant ainsi le cône de visibilité nocturne de la Cinéscénie ».

Déjà en 2018, Philippe de Villiers faisait part de ses craintes face à un projet aux Landes-Génusson. Selon lui, « deux éléments nouveaux » ne peuvent qu’affirmer ces premières craintes. « Jusqu’en 2018, il existait des schémas départementaux et régionaux, des zonages. Il apparaissait que des précautions avaient été prises. Mais le zonage n’existe plus. Les promoteurs peuvent venir quand ils veulent et implanter leurs éoliennes. Il y a un vide juridique total. Même une anarchie juridique, c’est le renard libre dans le poulailler », s’insurge-t-il.

« Mon œuvre en péril »

Autre élément, le « cône de visibilité ». D’après Philippe de Villiers, il y a une « incompatibilité physique entre le mur de clignotants rouges et la Cinéscénie. Et ça, les promoteurs s’en foutent ». Le créateur de Puy du Fou estime être devant un choix crucial : « Ou on évite le mur pour que la Cinéscénie continue comme elle le fait depuis 42 ans, ou on arrête tout. Je ne peux accepter que cette œuvre soit blessée », lance Philippe de Villiers.

Alors pourquoi la lettre s’adresse-t-elle aux Vendéens ? « Parce que les gens ne sont pas informés sur le petit monde des éoliennes, j’ai décidé de le faire. Les Vendéens connaissent mon expertise en environnement, j’ai écrit un livre sur les abeilles. Alors là, je livre aux Vendéens des éléments tirés de données scientifiques récentes. »

Dans sa lettre en effet, Philippe de Villiers évoque notamment les « dix-sept » métaux rares utilisés dans la construction des éoliennes. En fin de lettre, le fondateur du Puy du Fou donne ses références. Il aimerait que le débat s’engage autour de la question de l’éolien. « Je souhaite de tout mon cœur que les élus reprennent le sujet en main, contre le pouvoir omnipuissant et omniscient des promoteurs. »

Actuellement, des collectivités « votent des délibérations pour éviter les éoliennes en Vendée ». Le Pays du Bocage vendéen, mené par Wilfrid Montassier, a d’ailleurs lui aussi écrit une motion : « Il est important de prendre en compte l’impact d’un développement raisonné de l’éolien terrestre, notamment en matière touristique et plus particulièrement autour du Puy du Fou. » Les élus demandent « qu’avant la réalisation de tout nouveau projet éolien, son impact paysager et visuel soit préalablement étudié et pris en compte afin de s’assurer qu’il n’entre pas dans les cônes de visibilité du Puy du Fou. »

Vendée. Le Puy du Fou s’alarme de l’implantation d’éoliennes

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