3ième canton : La tension monte entre l'UMP et le Nouveau Centre

Publié le par Michel

LES FAITS La candidate centriste sur le 3e canton pourrait se voir privée de délégation À la veille   d'une nouvelle matinée de négociations sur les cantonales, la tension monte entre Nouveau Centre et UMP. Les élus centristes au conseil municipal viennent de réagir collectivement à la convocation, par le sénateur-maire de Nîmes, de Rose Da Costa, leur candidate sur le 3e canton et conseillère municipale déléguée aux centres sociaux.

La centriste confirme qu'elle a rencontré le maire le 10 janvier, à la demande de ce dernier, pour évoquer les cantonales. Rose Da Costa précise que Thierry Procida, qui conduit avec Yvan Lachaud les négociations entre centristes et UMP, et qui désirait assister à l'entretien, aurait été refoulé. La candidate raconte :   « Jean-Paul Fournier m'a   répété ce qu'il s'était passé en 2004 sur le 3e canton et il m'a dit qu'il ne tolérerait pas une défaite sur ce canton. Et si c'était le cas, il m'a dit en face qu'il m'enlèverait ma délégation et mes indemnités alors qu'il sait que j'ai été licenciée en juillet. »


Jean-Paul Fournier que nous avons interrogé dernièrement sur les menaces supposées sur les délégations des élus centristes ne confirme pas (lire   Midi Libre du 17 janvier) mais il reste toutefois suffisamment laconique pour que le doute demeure. Sur ce 3e canton où, en 2004, la présence de deux candidats de droite au 1er tour a empêché l'un et l'autre d'être présent au second, Jean-Paul Fournier explique :   « Je veux un code de bonne conduite, je ne veux pas que 2004 se renouvelle. Si ça se reproduit, on verra ce qu'on fait. »

Quoi qu'il en soit, Yvan Lachaud et son groupe font plus que jamais bloc derrière Rose Da Costa. Ils viennent d'adresser une lettre circonstanciée au sénateur-maire UMP. Sur   « les menaces », les centristes estiment qu'elles   « ne relèvent pas d'un esprit démocratique » mais sur la division de la droite au premier tour, ils rappellent :   « Notre groupe et notre mouvement ont toujours fait preuve d'une volonté résolue d'aboutir à des candidatures d'union de l'UMP et du Nouveau Centre aux cantonales alors que vous n'avez eu de cesse de répéter qu'il était parfois utile de se compter. »

Effectivement paradoxale, cette position semble assumée par Jean-Paul Fournier qui fait remarquer, en politicien expérimenté, que   « le candidat que l'UMP soutient sur ce canton, Marc Taulelle, est MPF ». Depuis que De Villiers s'est rangé derrière Nicolas Sarkozy, la nuance est pour le moins... ténue.  
Jean-Pierre SOUCHE jpsouche@midilibre.com

 

Publié dans Région

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