Perpignan. MoDem : de l'alliance avec G. Frêche

MoDem : de l'alliance avec G. Frêche Samedi dernier à Montpellier a eu lieu à huis clos, la réunion du MoDem du Languedoc-Roussillon consacrée aux régionales, en présence de François Bayrou. Clotilde Ripoull, conseillère municipale d'opposition à Perpignan et vice-présidente du MoDem 66, se félicite d'avoir obtenu du président du MoDem que les militants soient consultés sur une éventuelle alliance avec Georges Frêche, à laquelle elle est, dit-elle, "personnellement opposée. J'ai réaffirmé mon opposition à une alliance de premier comme de second tour avec l'actuel président de région". Pour elle, "Georges Frêche a des comportements qui l'ont conduit à être exclu de son parti et une façon d'exercer le pouvoir qui sont totalement incompatibles avec les valeurs du MoDem". Clotilde Ripoull a obtenu
de François Bayrou que cette question fasse l'objet d'un vote des militants : "Il est impensable que les militants et les électeurs du MoDem soient pris en otage au second tour avec une alliance préparée à l'avance mais annoncée au dernier moment. Une alliance qui résulterait plus de considérations personnelles et montpelliéraines que de l'intérêt général. C'est maintenant au MoDem national d'organiser ce débat et cette consultation des militants", affirme-t-elle, assurant : "Nous ne vendrons pas notre âme au diable pour quelques strapontins" . Le diable, lui, doit bien rire (lire aussi ci-dessous).
NPA-PCF : suite du ping-pong Pas content le NPA de la réponse de Nicolas Garcia, secrétaire départemental du PCF dans notre édition de dimanche, sur la question, là encore, de l'alliance au second tour des régionales avec Georges Frêche. "Le NPA 66 tient à rappeler sa détermination à constituer dès le 1 er tour des élections régionales, une liste unitaire de la gauche anticapitaliste, antilibérale et de l'écologie radicale. Et ce, sur la base du protocole d'accord conclu le 3 décembre dans le Languedoc-Roussillon par l'ensemble des organisations à la gauche du PS, dont le NPA et les partis du Front de gauche", communique Bernard Cholet. "Pour notre part, nous restons fidèles à cet accord qui exclut toute participation et même toute forme de soutien au second tour à une liste conduite par Georges Frêche ; il stipule y compris la nécessité de se maintenir au second tour en proposant des fusions démocratiques aux autres listes de gauche non frêchistes. Comme le déclare le communiqué commun du 3 décembre (signé par le Front de gauche), les dérives populistes, autoritaires et racistes de Georges Frêche le disqualifient pour rassembler la gauche", estime le NPA. La partie de ping pong entre les deux formations à gauche du PS continue. Trouveront-elles table commune ? Georges Frêche, lui, doit bien rire. Il réussit à focaliser toutes les attentions, du MoDem à l'extrême gauche en passant par son ex-parti. De l'art d'être, malgré tout, incontournable...