Philippe de Villiers : Le retour?

Publié le par Michel

 

LE PUY DU FOU (Vendée) - Le président du Mouvement pour la France (MPF) Philippe de Villiers entend refaire de la politique nationale et n'exclut rien, pas même une troisième candidature à l'élection présidentielle, a-t-il déclaré à l'AFP.
"Vous vous demandez si je vais refaire de la politique nationale: ma réponse est oui", a déclaré M. de Villiers, s'exprimant sur ce sujet pour la première fois depuis sa démission de la présidence du conseil général de Vendée en octobre 2010.
"Je n'exclus rien du tout, pas même une candidature à la présidentielle, ce serait la troisième", a-t-il ajouté lors d'un entretien accordé en marge de la présentation des coureurs cyclistes du Tour de France sur le site du Puy du Fou, le spectacle et parc à thème qu'il a créé en 1978. "Vous en saurez plus à l'automne", a-t-il encore indiqué.
"Tous les évènements me donnent raison. L'échec de la frontière unique de l'Europe, l'espace Schengen. Celui de la monnaie unique - je disais déjà il y a 15 ans qu'on ne ferait jamais marcher d'un même pas les Grecs, les Irlandais, les Français et les Allemands. Enfin l'échec du gouvernement mondial unique, je rejoins en cela les déclarations d'Arnaud Montebourg (candidat à la primaire présidentielle socialiste, ndlr) qui parle de la nécessité de la démondialisation", a déclaré M. de Villiers.
"Le problème c'est la dissociation de l'argent et du travail: dans toutes les sociétés, quand il y a eu cette dissociation, cela a été explosif", estime M. de Villiers, qui a encore un mandat de député européen.
"Aubry, Hollande, Sarkozy, Fillon...: sur le fond ils sont tous sur la règle commune de l'obéissance à Bruxelles, Francfort et l'OMC", ajoute-t-il.
"Depuis quatre ans, j'étais absent involontairement de la politique nationale, j'ai enchaîné des épreuves que je ne souhaite à personne: du fait de mes problèmes familiaux (un de ses fils a accusé un autre de viol mais il y a eu un non lieu, porté en cassation, ndlr), puis de mes problèmes de santé (il a eu un cancer de l'oeil en 2009, ndlr), j'ai pris du recul, de la hauteur".
Philippe de Villiers a démissionné par surprise en septembre du conseil général de la Vendée qu'il présidait depuis 22 ans, laissant la place à Bruno Retailleau, longtemps son fils spirituel.
"J'ai démissionné quand il m'a dit qu'il se présenterait contre moi à la présidence: j'ai voulu épargner cela à la Vendée", ajoute M. de Villiers. "J'aime beaucoup Bruno, il est très capable (...), mais en Vendée il ne se passe plus rien: on est passé d'un visionnaire à un mécanicien", ajoute-t-il.
Ayant démissionné de son mandat de conseiller général ("la page est tournée pour la Vendée"), M. de Villiers indique ne vivre que de son indemnité de député européen. "Je ne touche aucun argent du Puy du Fou", souligne l'auteur de la presque totalité des scénarii des spectacles de ce parc, 3ème en France derrière Eurodisney et le parc Astérix avec 1,5 million de visiteurs par an.
"J'écris actuellement un roman historique sur Charette (héros des guerres de Vendée, ndlr), il deviendra le scénario d'un film et aussi en 2014 un nouveau spectacle au parc du Puy du Fou", indique-t-il.
"J'ai créé le Puy du Fou avant d'entrer en politique et j'ai toujours continué à y travailler quand je faisais de la politique (...) C'est mon rêve d'enfant, je suis un saltimbanque", souligne-t-il.
 © 2011 AFP

Publié dans France

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